tiré de l'histoire d'ytres

c'est vers 1580 que la fabrication des toiles fines s'était implantée à st quentin,ensuite elle se répendit dans la plupart des villages de la thiérache ,du vermandois et du santerre septentrional où l'on vit les femmes filer et les hommes tisser. c'est au cours du 18ème sciècle que les mulquiniers "c'était les artisans qui travaillaient le lin à domicile" prirent un essort considérable à ytres .ils avaient l'habitude de travailler dans les caves ou les celliers pour conserver au fil une température et un taux d'humidité constant.

cette fabrication était trés surveillée par l'administration royale qui se montrait résolument protectionniste et facilement tatillonne, tout était suivi, aussi bien la perfection et la finesse du travail ainsi que la quantité de fils que comptait la toile qui variait de 1400 à 5000.

de nombreux édits fixèrent les dimensions de des pièces d'étoffe et les mesures des métiers suivant les provinces.

un échevin de péronne ,nommé lampon,dressa, le 5 mai 1734, en vertu des droits de surveillance qui appartenaient à la mairie de cette ville,un procès-verbal qui frappait d'une amende de 50 livres vingt- six fabricants d'ytres,surpris en travaillant des toiles d'un format non conforme au réglement.

sur les réclamations véhémentes de plusieurs condamnés ,qui accusaient l'échevin de s'être contenté d'un coup d'oeil par les fenêtres des "ouvroirs"sans y descendre, l'intendant chauvelin chargea d'une enquête le sieur de théis, inspecteur des manufactures de toiles ,et son fils. théis débarqua à ytres ,le 2 aout ,acompagné de lampon ,et reconnu le bien fondé des réclamations .la plupart  furent reconnus innocents, l'inspecteur plaida au cours de son rapport la cause des condamnés " l'extrème indigence de ces malheureux, ajoutait-il,proposait de de suspendre l'exécution des amendes" en les contraignant de remettre en règle leurs métiers dans un délai d'un mois.

voici un appareil à filer d'époque.